Samedi 7 juin 2025, A2Z Art Gallery, en partenariat avec le MCFV, a organisé une visite privée gratuite de l’exposition de Tran Trong Vu, « Cette musique ne s’arrête pas », par Trần Trọng Vũ lui-même.
Nous avons été nombreux à venir pour cette visite particulière organisée par le MCFV et A2Z Art Gallery.
La visite s’est d’abord faite de façon individuelle. Une fois arrivé(e) au 2nd étage, chacun(e) a pu visionner un film sur la vie et les sources d’inspiration de l’artiste : « Yellow memory » : https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000021388.html , ce qui nous a permis de mieux aborder ses œuvres et de mieux cerner leurs sens.
Un échange direct très intéressant avec l’artiste s’en est suivi. De nombreuses questions ont été posées à l’artiste ainsi qu’à Anthony Phuong de A2Z Art Gallery. Chacun(e) a pu exprimer ses impressions, ses ressentis par rapport aux thèmes soulevés et la manière dont ils sont traités.
Ensuite, chacun(e) a pu revoir l’exposition avec toutes les explications de l’artiste en tête pour une seconde « lecture » des œuvres.
Merci à A2Z Art Gallery et Anthony Phuong pour leur accueil. Merci à Tran Trong Vu pour son temps passé avec nous, pour sa disponibilité et sa gentillesse.
Une expérience à renouveler pour mieux faire connaître la nouvelle vague d’auteurs contemporains d’origine vietnamienne en France !
Photos de Nini LeChat
Pour plus d’information sur cette visite : 07/06/25 : Visite privée gratuite avec TRAN TRONG VU de son exposition, en partenariat avec le MCFV (Paris 6e)
Retours de quelques visiteurs :
- A. H. LG : Cette musique ne s’arrête pas
Une exposition du peintre Trân Trong Vu, à la Galerie A2Z ART, dans le cadre du Printemps Asiatique
Le MCFV a organisé, au cours de cette belle semaine du Printemps asiatique, à laquelle un nombre assez important de galeries ont participé, une rencontre bien intéressante avec le peintre Trân Trong Vu ; nous avons pu discuter avec lui, après le visionnage d’un film d’une heure environ dans lequel Vu se raconte, et présente l’ensemble de sa carrière, et naturellement après la visite de sa remarquable exposition. Le thème : les horreurs de la guerre et la façon dont nous les occultons, en particulier par le biais de l’art.
Même si maintenant Vu renie ses œuvres de jeunesse, on peut dire qu’il a eu, dès le départ, un coup de patte acéré et pas mal d’originalité dans sa représentation du monde, et des gens..
Vu est né à Hanoi pendant la guerre américaine. Il a grandi dans un environnement saturé de propagande, de récits héroïques et d’images officielles ; il a fui vers la France, au prix de nombreuses difficultés, a été naturalisé ; a eu du mal, ensuite, à avoir le droit de retourner dans son pays. Il a enfin pu revoir ses parents, retrouver sa famille, son quartier, ses voisins, comme il le raconte dans le film.
Installé en France depuis plus de 30 ans, il n’en est pas moins un artiste majeur de la scène contemporaine vietnamienne ; il a reçu le premier prix à la Biennale Austria en 2006, et la prestigieuse bourse Pollock-Krasner à New York pour la saison 2011 /2012
Sa peinture actu, elle est une forme de résistance contre une certaine mémoire imposée, contre l’oubli contre l’esthétique de façade.. Dans l’exposition, deux mondes sont mis en tension, celui, brut et silencieux, des traumatismes, et celui, coloré et séduisant, de la représentation. Les œuvres captivent par leur beauté formelle, mais dévoilent, en creux, l’ambiguïté d’une réalité maquillée. La peinture agit ici comme une surface trompeuse, camouflage où le vrai et le faux, le visible et le caché cohabitent.
On est accueillis par une installation où ce jeune GI au visage étonné, interrogatif, émerge de nuages fleuris : mais ces nuages sont formés de sacs poubelle…..
Analysons quelques unes de ces œuvres
Dans ce paysage idyllique de lac où se déversent de magnifiques cascades, avec une barque de pêche, où des carpes sautent comme pour défier deux grues, d’étranges oiseaux volent dans le ciel. Mais ce ne sont pas des martinets ; ce sont des bombardiers. (Il y a quelque part la guerre, 2024)
Un enfant rêve, des bulles de rêve roses et bleues; mais les jouets qu’on lui a donnés sont des tanks. (L’enfance, 2025)
Dans une très grande partie des œuvres présentées ici, le décor floral encadre, ou même envahit la toile comme le mal se cache derrière la beauté du monde. Mais regardez bien les fleurs ; leurs pétales sont criblés de petits trous. La réalité de la guerre les a retrouvées. (On est en guerre quelque part, 2025)
Dans le miroir, une femme dévêtue Pourquoi est il là, ce soldat ? pour la protéger ? ou pour la tuer, alors qu’elle n’a pas encore pris conscience de sa présence ? ou parce qu’elle fait partie de celles que la guerre à obligées à vivre de leurs corps, parce qu’elles n’avaient pas d’autres moyens de survie ? (L’instant tranquille de la guerre, 2025)
Enfin, cette scène ouvre l’exposition avec l’installation du GI dans les nuages. Un soldat, des partisans sans doute avec lui. Mais au fond de la salle, une femme, un enfant, en situation d’attente. Et le narrateur, enfin le peintre qui, sous un haut parleur, reçoit la parole officielle…
A H LG
NB : j’ai utilisé dans ce texte deux paragraphes de la remarquable présentation du peintre dans l’exposition
– AT :
Exposition particulièrement intéressante et déroutante.
La vidéo puis les échanges avec l’artiste et Anthony Phuong (A2Z Art Gallery) nous ont éclairés sur les motivations, la vision de l’auteur sur la société vietnamienne, la compréhension des œuvres et les messages exprimés de l’artiste.
L’exposition s’est étalée sur tous les étages, sans ordre particulier. Dès l’entrée, on peut observer une œuvre au milieu de laquelle on peut voir le haut du corps d’un soldat, tenant un fusil à la main, entouré d’une quantité importante de sacs poubelle, tels un parterre de nuages ou de fleurs bleues, parsemé de couleurs vives.
Il faut monter au dernier étage pour accéder à la vidéo. Il faut le signaler pour que les visiteurs puissent la visionner d’abord afin de mieux approcher les différentes œuvres.
On ne ressort pas indemne de cette exposition qui dénonce la pensée unique, la propagande, la guerre.
Pour plus d’informations sur Tran Trong Vu :
Trần Trọng Vũ, le plus jeune fils du poète Trần Dần, est né et a grandi à Hanoï. Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Hanoï, il y a enseigné de 1987 à 1989. Il a reçu en 1989 une bourse d’une organisation non-gouvernementale française pour venir travailler à l’École Nationale des Beaux-Arts à Paris. Depuis, il vit et travaille entre la France et le Viêt Nam.
07/06/25 : Visite privée gratuite avec TRAN TRONG VU de son exposition, en partenariat avec le MCFV (Paris 6e)
Prolongation jusqu’au 08/09/2023 de l’exposition «LES COULEURS DES MAUX » des artistes DANHÔO et TRẦN TRỌNG VŨ débutée le 23/06 (vernissage) à la galerie Asia Society France (Paris 17e), en partenariat avec A2Z Art Gallery
Du 6/10 ( Vernissage ) au 12/11/2022 Exposition du peintre Trần Trọng Vũ à la A2Z ART GALLERY Paris 6ème
Article de Louis Raymond, publié sur le site internet des Cahiers du nem : https://lescahiersdunem.fr/tran-trong-vu-toi-est-un-autre/
Pour plus d’informations sur A2Z Art Gallery :
https://www.mcfv.eu/a2z-art-gallery-le-thuy-jusquau-22-02-24/
https://www.mcfv.eu/exposition-nuoc-bao-vuong-a-la-galerie-a2z-art-gallery/
https://www.mcfv.eu/prolongation-jusquau-02-09-2023-de-lexposition-hors-sol-espaces-inextricables-dans-la-peinture-du-21e-siecle-de-plusieurs-artistes-dont-bao-vuong-et-louis-le-kim-debutee-le-22-06-vernissage-a2z-art-ga/
https://www.mcfv.eu/prolongation-jusquau-08-09-2023-de-lexposition-les-couleurs-des-maux-des-artistes-danhoo-et-tran-trong-vu-debutee-le-23-06-vernissage-a-la-galerie-asia-society-france-paris-17e-en-partenariat-avec-a2z/
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