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Journée culturelle mcfv du 22 juin très réussie

Réunion informelle, animée – Il y a ceux qu’on connait depuis quarante ans, ceux qu’on a perdu de vue et qu’on recroise.
– Ah, tu as déménagé ? Où ça ? Pour te rapprocher de tes enfants ? Toutes les mêmes mères Viet…
– Tu te rends compte, il arrive et claironne maman c’est ton fils qui revient !- ah ! à la troisième personne en plus !- C’est pareil chez moi qui me dit qu’ai-je fait avec mes gosses-On se dépêche de leur faire à manger et ils mettent la cassette qu’ils écoutaient dans la voiture quand on partait en vacances quand ils étaient gosses et qu’on n’avait pas beaucoup de sous
– Soit dit entre nous on adore ça et on en redemande pas vrai ?

Puis il y a ceux qu’on voit pour la première fois, vus de loin à partir de leurs émotions qui sont aussi les nôtres vers ce pays si lointain et si proche :

Eric Huynh, photographe, va et vient depuis dix ans entre le Vietnam et la France, prend des photos, enseigne et invente des plats « crêpes bretonnes style rouleau de printemps », circule de par le monde mais nous laisse sur notre faim avec cette belle photo en noir et blanc de portraits de femmes Vietnamiennes.
Vous savez, de celles qui ont un regard qu’on n’ose croiser, qui une fois qu’elles ont aimé deviennent des Duras, « comme martyres d’un amour qui les submerge, jusqu’à atteindre le sacré ». De ces photos qui ont inspiré les poèmes de la même exposition: le comble du luxe serait d’aller en week-end à Hanoi rien que pour cette exposition !

Nam Trân, elle, a eu comme notre ami photographe, des parents rivés sur les diplômes…. et au décours de Sciences Po et du CNRS est maintenant peintre dans une panoplie de couleurs éclatantes de jeunesse. Qui ne s’est reconnu dans cette toile de l’enfant aux étoiles derrière son masque de métal, dans ce tendre sourire au coin de l’âme que nous a offert Marie Anne Tran avec sa voix de velours grave, claquant du doigt, sensuelle, provocante, poète.
La chanson du Coquelicot, dans ce plus beau mot de la langue Française résonne la puissance venant de bien loin nous ramenant la douceur vers là où nous ne l’attendions plus.
« Ces coquelicots, petits coquelicots » avec sa tâche rouge à la place du cœur rappellent étrangement « le dormeur du Val », poème anti-guerre par excellence ; il y a du Piaf, du Vian, du Montand…

Et plus loin à côté de jeunes parlant timidement Français, enchantée, je fais la connaissance de Stéphane, né de parents tous deux métis Antillais – Vietnamiens me décrivant (on l’imagine bien) la tête des gens au Vietnam quand il était rentré voir sa famille.
Cela m’a fait chaud au cœur, nous sommes là de par le monde, nous faisons notre vie et à un moment donné, nous revenons.
Ces couleurs, ces visages, ces « vibrations des émotions une fois le vide fait dans l’esprit », cette voix et cette écriture nous ont donnés à être nous mêmes.

Il y a eu une rencontre réussie entre tous déjà ou pas encore connus ou reconnus.

Nous devions être trente, nous nous sommes retrouvés à soixante !
RV à la prochaine réunion : le 20 septembre, très prometteuse : “Réussir en France”

Nhân

Note : soixante – exactement 62 inscrits

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